Le renard peut-il transmettre des maladies à l'être humain ?

Le renard est l’un des carnivores les plus répandus à la surface du globe.

Il vit aussi bien dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud et il a conquis tous les types de climats. En Belgique, le renard roux est un habitué des campagnes, mais il s’installe de plus en plus dans les villes.

Dans les 19 communes bruxelloises par exemple, près de 3000 renards ont été recensés. Si l’animal n’est pas véritablement dangereux pour l’Homme, il peut poser de sérieux problèmes de santé publique d’autant qu’il s’habitue de plus en plus à la présence humaine.

Il est porteur de zoonoses, des maladies transmissibles d’un animal à l’homme, comme l’échinococcose alvéolaire et la rage.

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L’échinococcose alvéolaire ou maladie du renard

L’échinococcose alvéolaire humaine est une maladie très grave, transmissible à l’homme par les déjections du renard. Elle est due à un parasite qui mesure 1 mm de longueur au stade adulte, le ténia échinocoque.

Développement du ténia échinocoque

Ce parasite vit et se multiplie dans l’intestin du renard qui ne semble absolument pas incommodé par la présence de cet être microscopique au sein même de son système digestif. Le ténia y trouve des conditions de vie idéale pour s’épanouir et y pondre des millions d’œufs microscopiques que le goupil répandra généreusement dans la nature en même temps que ses déjections.

La végétation contaminée est mangée par les petits rongeurs de la forêt comme les campagnols. Les œufs du ténia échinocoque se développent dans leur foie pour devenir des larves.

Or, il s’avère que les campagnols font partie des proies habituelles du renard qui va de nouveau réintroduire dans son intestin de nouvelles larves de ténia qui vont pondre à nouveau.

Jusque-là, personne n’est incommodé. Les problèmes arrivent quand l’Homme s’intercale dans ce cycle bien rodé en consommant des produits souillés par les déjections du renard comme des baies et des fruits sauvages cueillis lors d’une promenade en forêt. Le souci est le même avec les légumes du jardin souillés par le renard.

Lorsque l’Homme consomme les produits de sa cueillette en forêt ou de son jardin, il absorbe également les œufs du parasite. Dans le foie de l’être humain, les œufs éclosent et se transforment alors en larves. Les larves grossissent démesurément, et se multiplient intensivement causant des kystes et la destruction de l’organe. Pendant longtemps, on a cru que les malades étaient atteints d’une tumeur cancéreuse du foie.

L’échinococcose alvéolaire est une maladie sournoise parce que les kystes contenant les parasites peuvent croître pendant des années dans le corps du malade avant que les premiers symptômes ne se manifestent. Il peut tout à fait se passer de 5 à 15 ans entre l’infection par les œufs du ténia et l’apparition des premiers signes cliniques comme une altération de l’état général, des douleurs au niveau du côté droit de l’abdomen et une augmentation du volume du foie.

Bien souvent, à ce stade avancé de la maladie, le foie de la victime est complètement ravagé et la maladie devient difficilement soignable. Elle est d’ailleurs bien souvent mortelle.

Précautions à prendre

La Wallonie est une zone endémique pour l’échinococcose alvéolaire. C’est pourquoi, pour diminuer le risque de contamination, il suffit de suivre quelques précautions :

  • Il faut absolument éviter de toucher des animaux vivants ou morts en forêt ainsi que leurs excréments ;
  • Ne consommez jamais les fruits sauvages que vous cueillez en forêt dans une zone potentiellement souillée ou les légumes de votre jardin accessible au renard. En ce qui concerne les légumes de votre jardin, vous devez absolument les cuire avant de les consommer. La congélation ne sert à rien et n’a aucun effet sur les œufs du ténia.
  • Lorsque vous avez effectué des travaux de jardinage ou des travaux en forêt dans un endroit potentiellement contaminé, lavez vos mains à l’eau chaude et au savon.
  • Si vous habitez une région touchée par cette zoonose, il est impératif de vermifuger vos chiens et vos chats toutes les quatre semaines avec un médicament adéquat que vous pouvez demander à votre vétérinaire.

Situation de la rage en Belgique

La rage est une zoonose causée par un virus, le rhabdovirus, transmis par la salive des animaux contaminés. En Europe, la rage est présente chez les animaux sauvages comme le renard, la chauve-souris ou le chien viverrin. La maladie est beaucoup plus répandue en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud où beaucoup de chiens domestiques sont contaminés. De nos jours, les chiffres de l’OMS indiquent que l’infection tue encore 55 000 personnes par an environ à travers le monde.

Malheureusement, cette infection est presque tout le temps mortelle aussi bien chez l’homme que chez les animaux lorsque les symptômes apparaissent. Lorsqu’un homme se fait mordre par un animal contaminé, la période d’incubation dépend de la localisation de la morsure et de l’animal qui a mordu. En général, elle dure de 20 à 60 jours.

Le seul traitement qui existe est le vaccin antirabique qui doit être administré rapidement après la morsure et en tous cas avant l’apparition des signes cliniques.

Heureusement, la Belgique est officiellement indemne de la rage. Cela est dû aux campagnes de vaccination qui ont eu lieu sur les populations de renard de 1989 à 2003. Des appâts contenant des doses vaccinales mélangées à de la farine de poisson ont été largués par hélicoptère.

Depuis lors, le risque d’être contaminé par le virus de la rage en Belgique est excessivement faible. Les éventuelles contaminations sont dues à des morsures par des animaux domestiques qui ont été contaminés lors de voyages dans des pays asiatiques et africains où la rage sévit toujours.

Pour terminer

Le renard peut dans certains cas transmettre également une forme de gale à l’homme. La maladie n’est pas mortelle et se soigne relativement bien.

Par contre, l’échinococcose alvéolaire, très dangereuse est un véritable problème de santé publique. C’est pourquoi dans les zones infectées il est conseillé de respecter les précautions citées plus haut et notamment celles concernant les carcasses d’animaux que l’on rencontre et l’hygiène des mains.

Les personnes qui ont été exposées devraient se soumettre régulièrement à un test sérologique afin de détecter suffisamment tôt la maladie.

Enfin, il est fortement déconseillé de nourrir les renards pour le simple plaisir de les voir s’approcher de chez soi.

En cas de doute sur la santé d’un renard ou si l’un d’entre eux s’approche trop près de chez vous, vous pouvez faire appel à Éric Alkemade qui possède toutes les autorisations nécessaires pour intervenir.

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